Ce document est constitué, en grande partie, d’extraits d’un fascicule écrit par Monsieur BOYER, témoin actif des faits entre mai 1955 et 1979
1 - Jean Meyer
Selon Allan Kardec, "Le spiritisme est une science qui traite de la nature, de l’origine et de la destinée des Esprits et de leurs rapports avec le monde corporel. Et encore : Le spiritisme est à la fois une science d’observation et une doctrine philosophique. Comme science pratique, il consiste dans les relations que l’on peut établir avec les esprits ; comme philosophie, il comprend toutes les conséquences morales qui découlent de ces relations".
C’est sous l’égide de la haute autorité du fondateur du spiritisme, Allan Kardec (Léon, Hippolyte, Denisart RIVAIL, né à Lyon, 1803, mort à Paris, 1869), que nous allons assister, ici, à la création et au développement du Groupe d’Études des Phénomènes Paranormaux.
Au début du siècle, et en relations étroites avec des personnalités intéressées par les phénomènes du spiritisme, vivait, dans le midi de la France : Jean Meyer. Il était d’origine suisse et, nous dit Pierre Neuville, "viticulteur réputé, chef d’industrie, maître de forges, qui alliait à la rigueur d’un esprit scientifique, une foi idéaliste et sans défaut". Il était né à Riehen, en Suisse ; il mourut à Béziers, en 1931.
L’aisance que Jean Meyer acquit dans le développement de ses affaires, et la foi qui s’était affirmée en lui grâce aux recherches auxquelles il avait participé, l’engagèrent à créer :
I - D’une part en 1919 : L’Institut Métapsychique International (I.M.I.). Celui-ci a pour but d’approfondir et de contrôler les phénomènes occultes surtout métaphysiques, expression due au professeur Richet, mais sur le plan scientifique, sous l’égide d’hommes compétents et en utilisant les facultés paranormales, humaines ou non, de certains êtres. Les causes profondes y sont recherchées, étudiées. Toutefois, les explications mises en avant ne peuvent constituer que des "hypothèses de travail" jusqu’à nouvel ordre.
Des expériences nombreuses, remarquables et dûment organisées sous contrôle sévère, ont été effectuées et relatées dans son bulletin périodique.
De Jean Meyer, le professeur Charles Richet a pu dire, à propos de cette fondation : "Jean Meyer n’est pas seulement généreux, il fut surtout intelligent". Sous la direction des docteurs Geley et Osty, on put être enregistrés des faits de première importance, grâce encore à Jean Meyer qui n’hésita pas, en la période 1920-1930, à faire venir à grands frais, de Pologne, des médiums exceptionnels par leur valeur et leur honnêteté : Ossowiecki, Kluski, Guzik, et d’Autriche : Rudi Schneider.
II - D’autre part, en 1924, la Maison des Spirites (M.D.S.) où peuvent se réunir ceux qui cherchent à approfondir la doctrine spirite. Cette Maison est épaulée par deux sociétés annexes : la Société d’Études Spirites (S.E.S) et la Société des Amis de la Maison des Spirites (S.A.M.S.).
Les deux institutions, IMI et MDS répondent aux deux façons d’aborder les phénomènes "paranormaux" :
I – à l’I.M.I., on s’interdit de postuler à priori une doctrine, méthode éminemment scientifique ; si une telle doctrine y était proposée, c’est qu’elle serait considérée comme la conclusion ultime et rationnelle des recherches poursuivies.
II – à la M.D.S., la doctrine est supposée connue et admise, au moins dans ses grandes lignes ; elle y est diffusée et approfondie. Cette doctrine postule que la connaissance ultime de Dieu et de l’Univers est vraisemblablement inconnaissable par l’esprit limité, en compréhension et en moyens, de l’homme ; cependant la logique intrinsèque du spiritisme, une fois admise permet, à ce même homme, d’aborder de vastes problèmes sur les plans ontologique et métaphysique, de transcender enfin les conclusions humaines en s’appuyant sur les très nombreux enseignements d’esprits supérieurs désincarnés.
2 - Jean Meyer et Hubert Forestier
En 1924, Jean Meyer rencontre celui qui deviendra son disciple et son successeur : Hubert Forestier. Celui-ci, né à Angoulême, en 1901, avait été initié au spiritisme dès l’âge de douze ans et à la suite de curieuses expériences.
Celles-ci, initialement dirigées contre cette doctrine, tournèrent, en fait, en sa faveur. Le destin d’Hubert Forestier lui avait été clairement révélé et, il avait acquis une solide conviction étayée sur des faits personnels bien établis.
C’est ainsi que commence une période de dix ans pendant laquelle Jean Meyer et Hubert Forestier participent à de nombreuses et sérieuses expériences spirites, effectuées par des hommes de sciences, des chercheurs qui ont laissé des noms hautement connus depuis cette période fructueuse.
C’est ainsi qu’ils travaillèrent avec Léon Denis, Gabriel Delanne, le Professeur Richet, J. Maxwell, Calmette, Geley, Osty ; ils connurent aussi Camille Flammarion. C’était encore l’époque au cours de laquelle on pouvait disposer de grands médiums, tels que : Kluski, Rudi Schneider, Jean Guzik, etc.
Hubert Forestier a pu, ainsi, connaître de près les diverses formes de médiumnité et de phénomènes spirites. Il a eu, parfois, des simulateurs à démasquer mais, en revanche, il a eu la joie d’être soutenu dans son œuvre par des êtres désincarnés, très bons, très élevés, se manifestant par des messages réconfortants et un fort appui spirituel.
Outre l’œuvre de soutien spirituel qu’il poursuit, la fonction de Maire qu’il exerce depuis une trentaine d’années dans le Tarn, de dirigeant des Éditions Jean Meyer qui publient la "Revue Spirite" dont il est le directeur, et des ouvrages de même inspiration, Mr Forestier assure la gestion et la direction de la Maison des Spirites, 8 rue Copernic à Paris. Dans celle-ci, des conférences variées et des cours publics sont offerts et suivis. De multiples expériences de voyance y sont fréquemment effectuées.
Mr Hubert Forestier avait estimé que, dans la ligne de pensée de Jean Meyer, il manquait, en la fondation, un comité de recherches formé de personnes désireuses d’approfondir, suivant des disciplines scientifiques, ceux des phénomènes spirites dont l’existence se révélerait à ce Comité.
Il fit appel à un certain nombre de ces personnes et les rassembla à la séance de constitution du 30 mars 1955. Elles donnèrent à leur formation le nom de Groupe d’Études des Phénomènes Paranormaux – GEPP, et élurent comme Président exécutif, Mr Jean Pont, ingénieur.
Etant donnée la variété des phénomènes connus ou pressentis et dénommés paranormaux, seules les intentions générales du GEPP avaient été affirmées ; on laissait à l’avenir le soin de faire préciser dans quelle voie, vers quels buts, avec quels moyens, y compris les sujets, il serait possible de conduire et pousser les recherches.
Dès cette première réunion, un événement capital pour le Groupe se produisit. Évidemment, il s’avérait souhaitable de pouvoir utiliser les services d’un bon médium. « En avez-vous un ? » demanda Mr Pont aux autres membres. Suite à leur réponse négative, il proposa à Monsieur Beau, médium avec lequel il expérimentait depuis quelques années, de travailler avec le nouveau Groupe, ce qui fut accepté.
Mr et Mme Pont avaient été d’actifs participants à des séances chez le Docteur Bannes, et ceci jusqu’à la mort de ce dernier, en 1950, ils avaient ensuite poursuivi de très belles recherches, presque seuls, mais avec l’aide du merveilleux médium qu’est Monsieur Gaston Beau.
La première séance effective du G.E.P.P. eut lieu le 21 avril 1955, au domicile de Monsieur Pont, 132 rue du Maine à Paris ; les suivantes s’effectuèrent chez divers membres, Dr Vonthron, Mr Boyer, Mr Pardon, avant qu’elles ne se fassent régulièrement, fin 1956, à la Maison des Spirites, 8 rue Copernic à Paris.
Pour des raisons de santé, Mr et Mme Pont durent quitter Paris pour Auray dans le Morbihan ; d’autre part, Mr Forestier ne pouvait venir que par intermittence de sa résidence tarnaise ; tout ceci au grand regret des autres membres qui avaient été initiés et formés grâce à la compréhension, l’activité et l’expérience de ces personnes. Monsieur Léon Benzimbra devint alors Président et le resta jusqu’à sa mort survenue le 28 janvier 1962. Mr Francis Boyer lui succéda à partir de cette date.
Depuis la première séance du 30 mars 1955, Mr Gaston Beau a assumé seul, au sein du GEPP, la tâche de médium et y a introduit la haute entité JBML, entité avec laquelle il était en contact depuis le 28 novembre 1928.
Les séances ont lieu, ainsi régulièrement et fréquemment que possible, dans le salon Jean Meyer, au 1er étage de la Maison des Spirites, 8 rue Copernic, Paris-8e.
Il y a, en principe, une séance toutes les 3 semaines, le jeudi soir. Cependant, quelques séances se sont tenues en d’autres lieux et il semble qu’il n’y a jamais eu de difficulté à cela, même en plein air et en pleine lumière.
Contrairement à d’autres manifestations spirites, la pleine lumière règne dans la salle et le médium n’est nullement endormi, il se désaltère, mange un bonbon, plaisante et répond à une question inopinée. Il garde sa connaissance et sa lucidité.
Pour chacune des séances, un compte-rendu fidèle, reproduit par duplicateur, est distribué aux membres. Il porte un numéro de série. Celui de la séance du 26 novembre 1964 porte le numéro 129. Les séances sont interrompues pendant les mois d’été.
Du 19 juin 1958 au 12 avril 1962, au cours de 57 séances consécutives, JBML a dicté, en réponse à une question posée par Mr Guyot, et de sa propre initiative, un cours magistral qu’il a lui-même intitulé : Dieu, Le Monde et l’Universelle Loi.
1 - Les invités
Depuis les premiers messages (1928) de J.B.M.L. en 36 années (1964), beaucoup de personnes ont été invitées aux séances, y ont assisté, ont vu, ont posé des questions, ont discuté du phénomène proprement dit et des enseignements recueillis. Tous ceux qui, de bonne foi et sans idées préconçues, ont cherché à comprendre puis ont analysés les faits, n’en ont pas trouvé d’explication, vraisemblable et simple, autre que celle de la présence indiscutable d’une intelligence invisible. Celle-ci est fort élevée, intellectuellement et spirituellement, et dotée d’une remarquable indépendance, tant dans son caractère que dans ses conceptions. Elle se prête aux questions les plus diverses, elle y répond avec sérénité en faisant état de "connaissances", dans des domaines très variés, qui transcendent celles du plan humain. Elle s’exprime en un français élégant, un français de lettré, clair, pur, impeccable.
Jean-Bernard MARY-LAFON, cette haute intelligence qui se manifeste au G.E.P.P., est toujours venu à la demande du médium Gaston Beau et où que ce soit. Il s’efforce de faire progresser spirituellement ceux qui se présentent à lui, et ses œuvres posthumes sont destinés à tous ceux qui, tôt ou tard, adhèrent ou adhéreront, au moins en leur Moi conscient, à ce magnifique mouvement.
Mais pourquoi, parmi ces invités, n’en est-il que peu qui aient persévéré en profondeur ? Les raisons, ou plutôt les excuses, en sont multiples. Il faut d’abord bien se rendre compte qu’aucun humain n’est en mesure de raisonner librement, en toute indépendance et toute objectivité. Ceci est la conséquence de l’hérédité individuelle du caractère, de l’environnement familial et national, de la culture acquise, de la race, la religion et la croyance, du conditionnement imposé par les parents, les amis, le mariage, le travail, la classe et les conditions sociales, toutes choses qui tendent à imposer des façons de penser particulières.
Or, voici que l’invité vient d’être mis en présence d’un phénomène étrange, et bien que celui-ci ne soit accompagné ni d’incantation mystérieuse ou de prière, ni d’obscurité, ni de transe de médium, que doit-il penser de ces nouveautés si opposées aux idées courantes ?
Si, après avoir fait en lui-même le tour des hypothèses banales (y compris les trucages, la fourniture télépathique au médium des idées ou des connaissances des assistants, etc.), l’invité se voit présenter une explication hardie, mais logique, telle que la survie d’un être pensant et sa réincarnation momentanée, il est tenté de la refuser, soit par timidité, soit par crainte de se tromper ou d’être trompé, soit qu’il redoute de devenir la risée de ses contemporains, soit parce sa religion ou ses conceptions usuelles le mettent en état de défiance ou de réticence. Il ne pourra ne jamais parvenir à franchir cet obstacle intérieur qu’une saine déduction rationnelle lui dicterait cependant de balayer.
Quelle fraude, pense-t-il, se cache derrière le phénomène visible ?
Quel démon cherche à s’insinuer en lui ? Qu’en dit l’Église ?
Qu’en pensent les membres de sa famille ou ses amis ?
2 - Les membres
Supposons que l’invité, désormais séduit ou intéressé, demande à devenir membre du groupe spirite, le G.E.P.P. Il espère que, devenu adepte, il va être accueilli sans restriction, avec enthousiasme. Ce n’est pas nécessairement le cas car, prudents, les membres chevronnés savent que, dans des expériences aussi délicates que celles auxquelles ils se livrent, il faut entre tous une concordance psychique profonde. Il ne leur est pas demandé de se livrer eux-mêmes et d’abandonner tout esprit critique, mais aucune réserve de principe ne doit subsister à l’intérieur de leur association fraternelle, tant entre eux-mêmes, qu’entre eux et leurs Maîtres, leurs Guides de l’Au-delà.
Ils n’ignorent pas combien les désincarnés rencontrent de difficultés à communiquer leurs messages, ceci par suite d’obstacles physiques, de l’hostilité de la matière dont ils étaient délivrés, de l’imperméabilité relative des mentalités réceptrices, médiums et membres eux-mêmes, de la gageure de faire admettre ici-bas des idées inattendues sur un monde immatériel, donc a priori incompréhensible, et ceci en utilisant un langage humain totalement inadéquat.
Dans un opuscule intitulé : "Hints on sittings with médiums", la "Society for Psychical Research (SPR)" de Londres, dont l’expérience et l’impartialité sont bien connues, écrit :
"Il est suggéré qu’il (l’expérimentateur) se comporte comme si un "communicateur" était présent et que celui-ci s’efforce, au milieu de nombreuses difficultés, d’exprimer ce qu’il a préparé pour prouver son identité. Il n’est pas du tout essentiel qu’on doive posséder la ferme croyance en une communication du disparu, mais il est désirable qu’on s’abstienne d’exprimer, ou même de suggérer, des doutes ou de l’incrédulité pendant la séance. Le moment de la critique ou de l’appréciation des preuves vient quand on réétudie la séance, à loisir, au milieu des notes".
3 - Quels ont été les membres fondateurs du G.E.P.P. :
FORESTIER Hubert, président-fondateur, résidant dans le Tarn, directeur de la "Revue Spirite", gérant des Éditions Jean Meyer, de la S.E.S., Société d’Études Spirites, fondateur de la S.A.M.S., Société des Amis de la Maison des Spirites, 8 rue Copernic, Paris.
PONT J. , résidant à Sanary-sur-Mer. Mr Pont, ingénieur E.C., a été le premier président effectif du G.E.P.P. Tous deux ont joué, personnellement, un rôle primordial dans les relations avec J.B.M.L. tant durant la vie du Dr Bannes que dans la période qui a précédé la création du G.E.P.P., et enfin dans l’initiation de ses membres. Leur éloignement de Paris ne leur permet que de peu fréquentes visites au siège, 8 rue Copernic.
BENZIMBRA Léon, Président du G.E.P.P. après cession du poste par Mr Pont. Il le garda jusqu’à sa mort survenue le 28 janvier 1962. Il avait été Inspecteur de l’Aviation Civile au Ministère des travaux Publics – pilote d’avion personnel. Très versé dans les sciences occultes, principalement adonné à la Théosophie.
BOYER Francis, Vice-Président, puis Président après le décès de Mr Léon Benzimbra. Ingénieur des Arts et métiers. Ex-directeur à la Société Stein et Roubaix, chauffage industriel.
GUYOT Maurice. Industriel cycles, motocycles), Av. de la Grande Armée, Paris-16e. Vice-Président.
JACQUES Gilles. Physicien. Président après le décès de Monsieur BOYER.
BERAUD Madame, DARGAUD. Ingénieur, PAUILLAC Lucien, co-présidents
Un climat extraordinaire d’amitié, de compréhension et de coopération s’est établi entre cette haute entité et les membres du G.E.P.P. au cours de 10 années (1955-1965) de travail commun.
Toutefois, et pour des raisons faciles à comprendre, il n’est pas possible, pour le moment, de répandre largement les enseignements recueillis. Tout résumé, toute analyse, toute synthèse risquant de déformer l’idée génératrice des textes, lesquels doivent être lus dans leur intégralité et, si possible, après connaissance au moins succincte de l’ensemble de la doctrine.
D’ailleurs, la nature et la formation de l’esprit humain opposent certaines barrières dont il est nécessaire de s’affranchir. Puis, cette œuvre considérable soulève d’innombrables questions ; confrontés avec celles-ci, les membres du G.E.P.P. seraient en partie désarmés, eu égard à l’immensité, à l’infinité des réponses à fournir et dont ils n’ont pas toujours tous les éléments.
L’assimilation des mêmes enseignements par les masses, et même par les esprits éclairés, ne peut être que lente car elle doit se faire en profondeur, et elle ne gagnerait rien à être précipitée tant, par certaines notions, elle heurte des préjugés ancrés en nous-mêmes : le Monde n’est pas prêt encore !
Nous voudrions donner, ici, l’appréciation exprimée par une des entités qui se manifestent dans un groupe spirite sur Terre et qui, dans l’Au-delà, côtoie J.B.M.L. :
"…A l’heure préétablie et en dehors de l’influence de toute enquête, la vérité éclatera.
"Celle-ci dévoilera la nature des manifestations enregistrées, aussi bien aux points de vue moral que scientifique, ou même médical. C’est là un fait à venir que prépare le présent. C’est précisément en accord avec cette perspective que l’on doit agir. Un mythe va disparaître, une légende doit s’effacer. Tout sera expliqué. La véritable source des réalisations obtenues sera connue, répandue. D’ailleurs, les expériences par lesquelles, ici, la pensée d’un auditoire se confondra avec l’esprit subtil de Jean-Bernard Mary-Lafon, suffiront à en apporter la démonstration ; on peut même supposer que Jean-Bernard Mary-Lafon s’emploiera (ceci écrit en 1949) à établir de façon formelle le test nécessaire, afin que chacun soit éclairé sous le rapport de la Réalité.
"Jean-Bernard Mary-Lafon a un rôle à remplir ; il n’aime pas l’ombre, il déteste tout ce qui confine au mirage, à l’illusion ; il a prouvé péremptoirement dans ses œuvres post-mortem qu’il avait l’audace, le courage qu’il faut pour imposer la vérité dans des affirmations qui ne tiennent pas compte des susceptibilités de chapelle. Il dit ce qu’il pense et il ne veut être l’esclave d’aucun engagement pouvant compromettre sa pensée d’esprit libre. C’est cela à quoi l’on doit être préparé. Bientôt, on ne pourra plus dissimuler ce qui naît de certaines expériences, réalisations dont la source unique, essentielle, est l’Astral.
"C’est de l’étincelle que naît la lumière. Or, quelque chose se passe qui semble désigner Jean-Bernard Mary-Lafon pour un accomplissement retentissant parce que capable de déborder les frontières nationales. Toute l’histoire post-mortem de Jean-Bernard Mary-Lafon sera écrite, expliquée, afin de démontrer que les élaborations d’une entité aussi riche d’enseignements ne sont pas un accident, le résultat occasionnel d’une séance sans précédent ou sans lendemain. Toute une doctrine repose désormais sur cette base extraordinaire : Jean-Bernard Mary-Lafon, survivance destinée à l’éducation des générations présentes et futures. On dira, on écrira comment Jean-Bernard Mary-Lafon commença ses premiers pas de survivant parmi ses ex-frères. Des noms seront prononcés et l’on situera dans l’espace, comme dans le temps, l’avènement de ce que l’on peut dès maintenant considérer comme un règne aux portées incalculables. Que votre esprit soit en conformité avec tout ce qui se dégage de ce que je viens de dire afin que vos gestes soient préparés pour les actes de demain."
"Je viens de recevoir sanction qui confirme mes affirmations et en vous demande l’insertion en triple exemplaire de tout ce que je viens de vous dicter. Nos frères Bannes et Beau recevront un exemplaire après vérification des copies".
DISSOLUTION DU G.E.P.P
Le G.E.P.P fut dissous en 1980 après la mort de Gaston Beau