1 - Les invités
Depuis les premiers messages (1928) de J.B.M.L. en 36 années (1964), beaucoup de personnes ont été invitées aux séances, y ont assisté, ont vu, ont posé des questions, ont discuté du phénomène proprement dit et des enseignements recueillis. Tous ceux qui, de bonne foi et sans idées préconçues, ont cherché à comprendre puis ont analysés les faits, n’en ont pas trouvé d’explication, vraisemblable et simple, autre que celle de la présence indiscutable d’une intelligence invisible. Celle-ci est fort élevée, intellectuellement et spirituellement, et dotée d’une remarquable indépendance, tant dans son caractère que dans ses conceptions. Elle se prête aux questions les plus diverses, elle y répond avec sérénité en faisant état de "connaissances", dans des domaines très variés, qui transcendent celles du plan humain. Elle s’exprime en un français élégant, un français de lettré, clair, pur, impeccable.
Jean-Bernard MARY-LAFON, cette haute intelligence qui se manifeste au G.E.P.P., est toujours venu à la demande du médium Gaston Beau et où que ce soit. Il s’efforce de faire progresser spirituellement ceux qui se présentent à lui, et ses œuvres posthumes sont destinés à tous ceux qui, tôt ou tard, adhèrent ou adhéreront, au moins en leur Moi conscient, à ce magnifique mouvement.
Mais pourquoi, parmi ces invités, n’en est-il que peu qui aient persévéré en profondeur ? Les raisons, ou plutôt les excuses, en sont multiples. Il faut d’abord bien se rendre compte qu’aucun humain n’est en mesure de raisonner librement, en toute indépendance et toute objectivité. Ceci est la conséquence de l’hérédité individuelle du caractère, de l’environnement familial et national, de la culture acquise, de la race, la religion et la croyance, du conditionnement imposé par les parents, les amis, le mariage, le travail, la classe et les conditions sociales, toutes choses qui tendent à imposer des façons de penser particulières.
Or, voici que l’invité vient d’être mis en présence d’un phénomène étrange, et bien que celui-ci ne soit accompagné ni d’incantation mystérieuse ou de prière, ni d’obscurité, ni de transe de médium, que doit-il penser de ces nouveautés si opposées aux idées courantes ?
Si, après avoir fait en lui-même le tour des hypothèses banales (y compris les trucages, la fourniture télépathique au médium des idées ou des connaissances des assistants, etc.), l’invité se voit présenter une explication hardie, mais logique, telle que la survie d’un être pensant et sa réincarnation momentanée, il est tenté de la refuser, soit par timidité, soit par crainte de se tromper ou d’être trompé, soit qu’il redoute de devenir la risée de ses contemporains, soit parce sa religion ou ses conceptions usuelles le mettent en état de défiance ou de réticence. Il ne pourra ne jamais parvenir à franchir cet obstacle intérieur qu’une saine déduction rationnelle lui dicterait cependant de balayer.
Quelle fraude, pense-t-il, se cache derrière le phénomène visible ?
Quel démon cherche à s’insinuer en lui ? Qu’en dit l’Église ?
Qu’en pensent les membres de sa famille ou ses amis ?
2 - Les membres
Supposons que l’invité, désormais séduit ou intéressé, demande à devenir membre du groupe spirite, le G.E.P.P. Il espère que, devenu adepte, il va être accueilli sans restriction, avec enthousiasme. Ce n’est pas nécessairement le cas car, prudents, les membres chevronnés savent que, dans des expériences aussi délicates que celles auxquelles ils se livrent, il faut entre tous une concordance psychique profonde. Il ne leur est pas demandé de se livrer eux-mêmes et d’abandonner tout esprit critique, mais aucune réserve de principe ne doit subsister à l’intérieur de leur association fraternelle, tant entre eux-mêmes, qu’entre eux et leurs Maîtres, leurs Guides de l’Au-delà.
Ils n’ignorent pas combien les désincarnés rencontrent de difficultés à communiquer leurs messages, ceci par suite d’obstacles physiques, de l’hostilité de la matière dont ils étaient délivrés, de l’imperméabilité relative des mentalités réceptrices, médiums et membres eux-mêmes, de la gageure de faire admettre ici-bas des idées inattendues sur un monde immatériel, donc a priori incompréhensible, et ceci en utilisant un langage humain totalement inadéquat.
Dans un opuscule intitulé : "Hints on sittings with médiums", la "Society for Psychical Research (SPR)" de Londres, dont l’expérience et l’impartialité sont bien connues, écrit :
"Il est suggéré qu’il (l’expérimentateur) se comporte comme si un "communicateur" était présent et que celui-ci s’efforce, au milieu de nombreuses difficultés, d’exprimer ce qu’il a préparé pour prouver son identité. Il n’est pas du tout essentiel qu’on doive posséder la ferme croyance en une communication du disparu, mais il est désirable qu’on s’abstienne d’exprimer, ou même de suggérer, des doutes ou de l’incrédulité pendant la séance. Le moment de la critique ou de l’appréciation des preuves vient quand on réétudie la séance, à loisir, au milieu des notes".
3 - Quels ont été les membres fondateurs du G.E.P.P. :
FORESTIER Hubert, président-fondateur, résidant dans le Tarn, directeur de la "Revue Spirite", gérant des Éditions Jean Meyer, de la S.E.S., Société d’Études Spirites, fondateur de la S.A.M.S., Société des Amis de la Maison des Spirites, 8 rue Copernic, Paris.
PONT J. , résidant à Sanary-sur-Mer. Mr Pont, ingénieur E.C., a été le premier président effectif du G.E.P.P. Tous deux ont joué, personnellement, un rôle primordial dans les relations avec J.B.M.L. tant durant la vie du Dr Bannes que dans la période qui a précédé la création du G.E.P.P., et enfin dans l’initiation de ses membres. Leur éloignement de Paris ne leur permet que de peu fréquentes visites au siège, 8 rue Copernic.
BENZIMBRA Léon, Président du G.E.P.P. après cession du poste par Mr Pont. Il le garda jusqu’à sa mort survenue le 28 janvier 1962. Il avait été Inspecteur de l’Aviation Civile au Ministère des travaux Publics – pilote d’avion personnel. Très versé dans les sciences occultes, principalement adonné à la Théosophie.
BOYER Francis, Vice-Président, puis Président après le décès de Mr Léon Benzimbra. Ingénieur des Arts et métiers. Ex-directeur à la Société Stein et Roubaix, chauffage industriel.
GUYOT Maurice. Industriel cycles, motocycles), Av. de la Grande Armée, Paris-16e. Vice-Président.
JACQUES Gilles. Physicien. Président après le décès de Monsieur BOYER.
BERAUD Madame, DARGAUD. Ingénieur, PAUILLAC Lucien, co-présidents